Ensemble, on a le pouvoir de changer les choses !









« Le monde ancien s’en est allé, un nouveau monde est déjà né. Ne le voyez-vous pas » ? » Cette question posée par saint Paul aux Corinthiens voici 2000 ans a des accents très actuels. Le mot crise fait partie de notre vocabulaire quotidien ; nous sentons bien que quelque chose s’est gravement grippé dans le système. La peur et l’incertitude peuvent nous inciter à nous replier, à préférer un « entre-nous » qui exclut le plus pauvre, l’étranger, le différent, l’inconnu.
En cet Avent, nous sommes au contraire invités à l’ouverture : regarder, écouter, se parler, tendre la main vers l’autre pour construire ensemble notre maison commune. La peur et le repli nous paralysent et ne résolvent rien ; ils orientent nos choix dans la mauvaise direction : celle du chacun-pour-soi et du rejet. Or, notre maison est une maison commune, notre destinée est aussi celle de toute l’humanité, qui veut, malgré tous ses errements, tendre vers le bien commun. Ce bien commun qui nous fait vivre est à la fois un cadeau et une responsabilité envers la Terre et envers nos frères et sœurs. Ce n’est qu’ensemble, tous ensemble, que nous serons capables de changer le monde pour qu’il soit fraternel et accueillant pour notre génération et les suivantes. 
Le pape François l’a souligné dans sa récente encyclique, et nous sommes de plus en plus nombreux à en prendre conscience et à le dire : les inégalités sociales, d’une ampleur inédite aujourd’hui, constituent pour notre planète un danger aussi grave que la crise écologique. La destruction de la planète et l’aggravation des injustices sociales vont de pair – elles se renforcent mutuellement ; elles sont deux symptômes d’une culture prédatrice qui place le profit individuel avant le bien commun.
Ce bien commun, il n’a pourtant pas disparu : des hommes et des femmes s’en préoccupent chaque jour, ils s’engagent pour lui rendre des couleurs et le faire vivre localement. On pense ici aux centaines d’associations locales qui accompagnent les personnes vivant dans la pauvreté ou l’exclusion. Insertion socioprofessionnelle, maisons d’accueil, écoles de devoirs, association de promotion du droit au logement, accompagnement social et administratif, aide alimentaire… Autant d’initiatives qui apportent, en plus de l’aide concrète, la chaleur humaine et l’amitié sans lesquelles la vie n’a pas de goût. Vivre Ensemble en soutiendra 84 cette année, notamment grâce aux collectes des 10 et 11 décembre.  Vous préférez faire un versement ? Versez votre don sur le compte BE34 0682 0000 0990 d’Action Vivre Ensemble avec la communication  5930 (attestation fiscale pour tout don de 40 € minimum par an).
Dans notre paroisse, nous avons choisi de mettre particulièrement en avant le projet « …. » <choisir le projet dans la gazette ou sur www.vivre-ensemble.be>.
Pour les personnes qui en bénéficient, mais aussi pour toute la société, ces associations sont la preuve que le « nous-tous » peut être plus fort, plus efficace et plus joyeux que le « moi-je ».
Par notre action, notre participation, notre engagement, notre solidarité financière, nous pouvons nous aussi contribuer au Bien commun, qui a beaucoup à voir avec le Royaume annoncé par Jésus.

Vivre l'avent au Rosaire



Pour vivre intensément
l’Avent 2016
à Notre-Dame du Rosaire.
« Gloire à Dieu dans les hauteurs
et sur terre paix aux hommes,
car il les aime. »
Evangile selon saint Luc 2,14
QUATRE DIMANCHE NOUS PREPARENT A  ACCUEILLIR LE SAUVEUR.
1er dimanche de l’Avent : 26/27 novembre.
Collecte en faveur de « l’Entraide Boetendael Alliance.*  Collecte de vivres non périssables qui se déroulera pendant tout le temps de l’Avent, des paniers seront mis à votre disposition près de la crêche.

2ème dimanche de l’Avent : 3/4 décembre
Appel pour renouveler et renforcer les équipes de bénévoles dans notre paroisse : cette semaine, la chorale.
A la messe du samedi 18h00 et du dimanche 10h30, nous entendrons le témoignage d’un représentant de l’association « L’amorce », que nous soutenons dans le cadre de l’action « Vivre ensemble ». Des documents sur le rôle de cette association vous seront remis

3ème dimanche de l’Avent : 10/11 décembre
Collecte en faveur de l’association « L’amorce », école de devoirs qui accompagne les enfants au niveau scolaire, en impliquant les parents dans une démarche  d’éducation permanente et de prise de conscience des enjeux d’actualité
Le mercredi 14 décembre à 10h00, messe préparatoire à Noël pour les élèves de l’enseignement fondamental de l’Institut Marie immaculée.
4ème dimanche de l’Avent : 17/18 décembre
Le samedi 17 décembre, de 14h30 à 17h30, nous pourrons recevoir le sacrement de la réconciliation. Suivi de la messe à 18h00.
Le dimanche 18 décembre : Appel pour renforcer notre équipe de l’acolytat et le lectorat.
Mercredi 21 décembre 18h30 : Messe de Noël pour les mouvements de jeunesse de notre paroisse, XVI unité scoute et XXII ème unité des guides catholiques de Belgique.
Samedi 24 décembre : 18h00  Messe de la Nativité
Dimanche 25 décembre : 10h30 Messe de Noël

DEUX ACTIONS POUR TEMOIGNER DE NOTRE CONVERSION.

Comme chaque année, la collecte de ce premier dimanche de l'Avent est pour l'asbl Entraide Boetendael-Alliance. Cette asbl regroupe les services d'aide aux plus pauvres des Unités Pastorales Boetendael et de l'Alliance, auxquelles s'est jointe la paroisse Notre Dame du Rosaire. Elle gère donc l'ensemble des activités d'entraide de l’Église Catholique à Uccle.
  1. L'entraide comprend 5 types d'activités permanentes principales.Les colis alimentaires. Près de 500 familles sont ainsi aidées. 
  2.  L'accompagnement dans la durée des personnes les plus démunies. Cette activité, appelée A Ciel Ouvert, organise en outre l'alphabétisation des adultes, une école des devoirs, une initiation à l'informatique et à l'internet, un atelier de couture et raccommodage et un atelier de cuisine à petit prix. 
  3. Des consultations sociales pour fournir une guidance sociale et, si nécessaire, une aide financière ponctuelle. 
  4. Des centres d'accueil : un café social à Uccle Centre et un centre d'écoute à la Bascule.
  5. Et enfin les vestiaires du Boetendael et de St Job, qui redistribue les vêtements usagés mais encore en bon état.
Le budget 2016 pour toutes ces activités permanentes est d’environ 35.000 €

Outre ces activités permanentes, l'Entraide Boetendael-Alliance gère l’installation à Uccle de familles de réfugiés chrétiens du Moyen-Orient. Sept familles ont déjà été accueillies. Les services que nous venons de citer sont bien sûr tous utilisés pour les aider à commencer une nouvelle vie chez nous.

Vous trouverez à la sortie de la messe des dépliants descriptifs avec un ordre de virement permettant de faire un don avec avantage fiscal.


APPORTER DES VIVRES POUR LE CENTRE D’ENTRAIDE

La seconde action consiste à récolter des vivres non-périssables qui seront centralisés au centre d’entraide Boetendael-Alliance. Des paniers seront à votre disposition près de la crèche. Ils recevront des vivres de premières nécessités et des vivres plus festifs : lait, café, thé, farine, conserves de fruits et de légumes, chocolat, jus de fruit, huile et autres aliments de ce genre.
Un tout grand merci pour votre générosité durant l’Avent et Noël. Ces actions se poursuivent toute l’année.Les équipes de bénévoles de Notre-Dame du Rosaire et vos pasteurs.  
                                                              

Petit traité de l'abandon



Alexandre Julien, Petit traité de l’abandon, pensées pour accueillir la vie telle qu’elle se propose, Seuil, S.E., 2012, pp 63-68.

La Foi et la Prière

Est-ce que  j’ai  la  foi ?  Certaines  nuits,  je  me  réveille en songeant  que l'univers  est vaste  et que dans  quelques années, je ne serai plus là, J’ai des angoisses et cet univers me paraît  dépourvu  de sens.  Certains  matins, Je me lève avec la confiance  absolue  en  mon cœur et je suis sûr que Dieu, qui n’est pas Dieu c’est pourquoi  je l’appelle  Dieu, existe et qu’il  est  infiniment  bienveillant.
Est-ce que j’ai  la foi ?  La réponse  est donc oui et non. Certains jours, je me lève croyant pour me coucher athée. Pourtant,  lorsque  je  médite  en  profondeur,  la  réponse est  oui.  Au  niveau  du  cœur,  j’y  crois  totalement  ;  mais rationnellement,  c'est plus  compliqué.  Quand j’ai réalisé ce contraste  entre le cœur  et lesprit, j'ai éprouvé  une joie infinie parce que j’y ai trouvé une fois de plus une invitation à descendre au fond du fond. Comme en pleine mer : à la surface il y a mille vagues, mais au fond du fond, c’est calme, immensément calme et bienveillant. Plein de joie, j’ai réalisé que je devais tendre l’oreille à mon Cœur qui lui est déjà en paix. Le Cœur, d’ailleurs, ne dit jamais non.  J’ai constaté que le Cœur accepte la réalité, le handicap, la souffrance, les quolibets, les regards. C’est l’esprit qui m’en éloigne. C’est le mental, c’est la psychologie à deux sous que je me suis fabriquée
Un jour, dans un monastère, je faisais part à un moine de mes doutes et de ma foi, qui n’est pas une foi c’est pourquoi je l’appelle foi. Il m’a dit :”Toi, tu es comme Dieu. On vous prend presque toujours pour quelqu’un d’autre, sauf ceux qui vous aiment vraiment.” Et il m’a convié à pratiquer un exercice. Il m’a donné une croix et m’a invité à l’envoyer contre le mur et à faire tout ce que j’avais envie avec elle. Tout de suite, je lui ai répondu :” Mon père, je ne peux pas faire ce que tu me dis, c’est un blasphème, je ne peux pas insulter comme ça la religion;” Et il m’a dit :” Ce que tu prends pour de la religion c’est une idole.” Alors j’ai fait l’exercice de la croix. Je l’ai jetée contre un mur. Je l’ai triturée et je me suis aperçu que plus je faisais cela, plus mon amour de Dieu était sans peur. Quand j’ai raconté cela à ma femme, elle m’a dit :” On pourrait pratiquer cet exercice avec tous ceux que l’on aime”. Ma ce serait plus difficile de jeter sa femme contre le mur”! Cela dit, il y a la quelque chose  d’éminemment profond. Tant que j’aime une image de Dieu ou une image de ma femme, je ne l’aime pas pour elle-même. Tant que j’aime l’image parfait, impeccable de mes enfants, je ne les aime pas pour ce qu’ils sont
Pour moi, la prière, c’est se présenter nu à Dieu, sans attentes. On considère souvent la prière comme une demande. Je demande la santé, je demande la prospérité et je demande régulièrement pour ma part, d’être épargné de la perte d’un enfant. Mais depuis que l’ai lu le Soutra du Diamant, il m’apparait que la prière n’est pas la prière. C’est pourquoi je l’appelle la prière. La prière ce n’est pas :”Donne-moi ça” Parce que quand on dit :”Donne mi ça”, on se coupe de tout, on se fixe, on se borne à un résultat. Si Dieu existe, il ne va pas donner une réponse clé en main à notre prière. Il ne va pas server l’objet de nos désirs sur un plateau :”Voilà ce que tu m’as demandé!” Peut-être que dire :”la prière n’est pas la prière c’est pourquoi je l’appelle prière”, c’est dire :” La réponse à ma prière n’est pas la réponse à ma prière c’est pourquoi je l’appelle ma réponse à la prière.” Etre en attente.  Se laisser ouvrir. Lire le Soutra du Diamant, c’est plonger au fond du fond pour n’être que pure écoute. Oser laisser la vie sans vouloir changer quoi que ce soit. Oser lâcher cette obligation de résultat, de réponse, et le silence peut devenir un lieu de ressource. Parfois dans l’épreuve, ma prière c’est juste être là.. J’attends sans attendre, dans la confiance. Etre nu devant Dieu, confiant et sans attente. La confiance ce n’est pas :”J’attends des trucs”.
Une phrase de Saint Augustin m’aide beaucoup :” Ne fuis pas, rentre en toi-même; c’est dans le Cœur de l’homme qu’habite la vérité ! “ Et chaque fois que je dois prendre une grande décision, j’essaye de suivre Saint Augustin et peut être de prendre le sous-marin de l’âme pour descendre au plus profond de moi, pour y entendre silencieusement un conseil, une voix discrète dans les tumultes de mes caprices, qui m’indique non pas un chemin à suivre, mais une direction, qui me suggère le pas à faire. Et de nouveau la prière n’est pas la prière, c’est pourquoi je l’appelle la prière. Avant j’imaginais la prière comme une voix intimant des ordres :” Fais ceci, fais cela!”. Mais cela nie la grandeur de Dieu et la liberté infinie de l’homme.
Pour le chrétien, la prière procède avant tout d’une rencontre. Une rencontre avec le Christ, avec Jésus. Et ce qui me plait dans le parcours de Jésus, si j’ose dire, si l’on regarde sa vie à vue humaine, c’est qu’il y a l’échec, sauf son adhésion totale à la vie. La croix, pour moi, c’est le degré zéro de l’espoir. Jésus à tout raté au moment de la croix. Tout a échoué. Pourtant, pour le croyant, pour le chrétien, c’est là que la vie commence. Elle gagne du terrain, ou plutôt, elle gagne en même temps qu’elle perd. C’est le degré zéro de la vie humaine. Il n’y a plus d’espoir. Et pourtant ce degré zéro devient le lieu du salut. Souvent, dans la prière, je pense à cela. Quand je suis vraiment dans la désolation, quand il n’y a plus rien à faire, j’ose l’abandon total.
L’autre soir,  j’étais dans mon lit, le sommeil ne venait pas. J’avais une gouttière dans la bouche pour limiter les tensions dans la nuque. J’avais une pompe à respirer sur le nez pour mieux dormir et un truc aux jambes pour diminuer les douleurs. Le sommeil ne venait pas. J’ai prié et j’ai senti que Dieu était aussi impuissant que moi dans cette situation. Paradoxalement, cela m’a conduit à l’abandon total. Et c’est peut-être cela le miracle. Dix minutes après je ronflais comme un sonneur.


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