Invité en mars 2017 par Entraide et Fraternité






Mgr RAMAZZINI , DEFENSEUR DES PETITS PAYSANS DU GUATEMALA

Mgr Alvaro Ramazzini, évêque de Huehetenango au Guatemala depuis 2012, sera à nouveau accueilli par Entraide et Fraternité du 3 au 12 mars 2017 à l'occasion du Carême de Partage 2017 et aux côtés d'autres partenaires du Guatemala , également porte-paroles des petits paysans.

Avant sa nomination actuelle, Mgr Alvaro Ramazzini Imeri a travaillé comme prêtre diocésain dans l’archidiocèse de Guatemala City . Il a ensuite été directeur du séminaire interdiocésain et évêque du diocèse de San Marcos de 1989 à 2012.

 Mgr Ramazzini a été président de la Conférence épiscopale guatémaltèque de 2006 à 2013. Depuis 2013, il en préside la Commission Justice et Solidarité. Cette commission est divisée en sept sous- départements : Pastorale sociale, Terre, Mobilité humaine, Pastorale pénitentiaire, Pastorale de la Santé, Petite Enfance, Pastorale éducative. Mgr Ramazzini est aussi le président et représentant légal de la Commission Ecologie et Paix (COPAE), une association nationale légalement constituée qui fait un travail remarquable d’analyse et de plaidoyer contre l’exploitation des ressources naturelles du pays au profit de multinationales.

Mgr Ramazzini est mondialement connu pour ses engagements et ses prises de position fortes répétés en tant que prêtre et évêque contre les injustices sociales, en particulier dans le domaine de la protection des droits des populations autochtones mayas. C'est dans ce cadre qu'il a lutté contre des sociétés multinationales  qui exploitent les richesses minérales du Guatemala, tout en détruisant la terre et les ressources agricoles. A la suite de son combat en faveur des pauvres et des marginalisées, il a reçu de nombreuses menaces de mort. Mais il a aussi reçu plusieurs reconnaissances internationales dont le prix Konrad Lorenz en 2005 et le prix ‘Pacem in Terris’ en 2011. C'est lors d'une visite faite à Bruxelles il y a déjà quelques années que, sur base de l'expérience vécue dans son pays, il avait mis en garde contre les traités commerciaux du genre CETA et TTIP, bien avant que l'on ne s'en émeuve en Europe.

En mars 2014 à Louvain-la-Neuve, les participants au colloque Foi et engagement organisé par l'Université Catholique de Louvain et Entraide et Fraternité avaient fort apprécié son intervention sur l'engagement en tant qu'administrateur d'un bien commun qu'est la Terre et dont voici un extrait :

« Un principe fondamental, lorsqu'il s'agit de traiter de toutes les questions relatives à l'utilisation et la possession de la terre, est que Dieu a destiné la terre et tout ce qui est sur ​​la terre à tous les êtres humains et pour tout le monde, de sorte que tous les biens de la création devraient être utilisés d’une manière juste. Cela se base sur le principe que l’origine première de tout est l'acte de Dieu qui a créé la terre et tous les êtres humains et qui nous a mis sur cette terre comme administrateurs. Dieu nous a donné la terre afin que personne ne reste exclu de ce que la terre nous donne. Et c'est là le principe fondamental de l'origine de la destination universelle des biens de la terre. Mais que se passe-t-il dans un pays comme le Guatemala où 2% de la population possède 84% des terres les plus fertiles et productives ? Et cela dans un pays qui se défini Chrétien à 98% ?Ce qui m'inspire personnellement en tant qu’évêque dans cet engagement social, c’est le chapitre 25, versets 32-40, de l'Evangile de saint Matthieu, où le Seigneur dit : 'J'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif et vous ne m'avez pas donné à boire, etc. '.. J’ai toujours dit qu’il ne s’agissait pas seulement de donner du pain, mais de comprendre pourquoi il y a la faim et pourquoi il y a un manque de nourriture. C’est dans cette direction qu’il faut diriger toutes les actions de notre ministère. ».

La campagne d'Entraide et Fraternité 2017 à laquelle Mgr Ramazzini et ses compatriotes contrbueront coïncidera avec le 50e anniversaire de l'encyclique sur le Développement des Peuples ou Populorum Progressio dans laquelle le pape Paul VI refusait de séparer le développement des civilisations où il s'inscrit, comme cela sera rappelé par les Evêques de Belgique.



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