Homélie à l’occasion des Professions de Foi 01 mai 2016



6ème dimanche de Pâques C

Homélie à l’occasion des Professions de Foi.

Chers parents, grands-parents, parrains, marraines, frères et sœurs, j’aimerais d’emblée vous remercier pour votre engagement au côté de vos enfants. Durant l’année de catéchèse, nous avons eu l’opportunité de vivre trois partages lors des petits déjeuners de la catéchèse. Vous avez été nombreux à y venir. Nous avons pu partages sur la foi, la prière et le pardon, éclairés par des écrits de penseurs contemporains, dont Alexandre Jollien et Hannah Arendt.
Comment avons-nous vécu cette retraite à l’abbaye de Bois Seigneur Isaac Saint Charbel ? Dans un excellent esprit et dans la bonne humeur. Les jeunes et les catéchistes ont principalement échangés leurs questions. Penser sa foi, c’est avant tout poser des questions, s’interroger, interroger Dieu, qui est une personne pas un concept ou un postulat.
Il y a un âge où l’on pose surtout la question du « pourquoi ?», au sens de « quel en est l’origine, d’où cela vient-il ? ».  Cette façon de s’interroger reste pertinente tout au long de la vie. Toutefois, les jeunes ont l’intuition qu’il est aussi possible de s’interroger en termes de « pour quoi ?», « en vue de quelle finalité ? ».
L’extrait de l’Evangile selon Saint Jean (Jn 14,23-29) est une partie du discours d’adieu de Jésus aux disciples. Or, lorsque l’on fait ses adieux, les mots sont choisis avec soin, peu nombreux mais essentiels.
Durant la retraite de profession de Foi, nous avons expérimenté cela en parcourant le symbole des apôtre, en écoutant et en interrogeant un moine maronite libanais, en faisant mieux connaissance avec l’apôtre pierre, en écrivant sur les briques et les pas que nous avons apporté à la messe ce dimanche.
 Cet Evangile, parole de Dieu, en dit long sur : Dieu, pour quoi ? L’homme, pour quoi ?      J’ai fait remarquer aux jeunes que notre credo ne dit pas : « Je crois en Dieu tout-puissant », mais « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant ». C’est en tant que Père, qui engendre, qu’il envoie le Fils et l’Esprit-Saint, tous deux défenseurs, avocats, de l’humanité. Pour quoi Dieu existe-t-il et met-il en œuvre sa puissance : il sort de lui-même pour défendre l’humanité de ses penchants mauvais, il apporte et confie à l’homme la paix et la joie. Pour quoi l’homme existe-t-il ? Pour prendre conscience qu’il vient de Dieu et qu’il y retourne, comme le Christ qui nous montre le chemin. L’homme et la femme sont au cœur de la mission du Christ et de l’Esprit-Saint : Dieu se risque dans le monde pour que nous ayons la vie en abondance.
Les jeunes, durant la retraite, ont demandé au moine maronite d’où venait sa vocation et s’ il pouvait décider d’arrêter d’être moine. La réponse fut claire : quoi qu’il arrive je reste moine. Toujours aussi vrais, ils m’ont demandé si j’avais été amoureux ou si je pouvais devenir amoureux. Je leur ai répondu que nous devions tous être amoureux à la manière dont le Christ nous a aimé; cela résume et porte à sa perfection tous nos sentiments.
L’apôtre Pierre a reconnu que Jésus est le Messie, mais dans une autre Profession de Foi il a témoigné que partout où Jésus passait, il faisait le bien. Je nous souhaite en cette fête de la Profession de Foi d’être des disciples de notre Seigneur, le maître de la vie, que nous aussi, partout où nous passons nous fassions le bien.


Abbé Thierry Vander Poelen

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laissez un commentaire

Real Time Web Analytics